Après un départ du Crouesty, à la fois plein d'excitation et de mélancolie, nous passons une soirée merveilleuse sous la pleine lune par une mer d'huile au large de Belle Île en Mer.    
             

     


             
    Dimanche matin, nous entamons véritablement la traversée du golfe de Gascogne visiblement clémente. Cependant, Emma est assez malmenée par une houle d'Est courte et mal formée qui nous arrive de trois quarts arrière. Nous ne sommes pas encore amarinés, on s'en rend bien compte !
Le vent nous porte bâbord amures, à 7 nœuds de moyenne, ce qui nous paraît énorme. Nous serons donc rapidement en Espagne. Les quarts se mettent lentement en place, chacun prend son rythme. Nous avons établi de faire quatre heures de barre, suivies de quatre heures de navigation, puis de quatre heures de sommeil, ce qui permet d'avoir toujours deux personnes éveillées pendant qu'une troisième se repose.
   
             
     

 

             
    À partir de lundi, la houle sera plus longue et beaucoup plus agréable. Il fait très beau, c'est un vrai bonheur de naviguer sous spi dans des conditions pareilles. Nous rencontrerons plus tard deux équipages français qui, partis en même temps que nous et faisant route plus à l'Est, ont été, à notre grand étonnement, pris dans du gros temps.    
             

 

     

             
    On en profite pour tester notre matériel de pêche. Bientôt notre première prise est remontée à bord, c'est sans doute un coryphène... À voir, mais il y a largement de quoi assurer le repas ! Nous sommes régulièrement accompagnés par des dauphins, parfois même jusqu'à une vingtaine qui s'amuse tout autour d'Emma. Nous aurons même la chance de croiser deux baleines : événement, malgré qu'elles restent à distance, c'est la première fois que nous en rencontrons.    
             
     


 


             
    Mardi, nous arrivons dans la rade de La Coruña, impatients de toucher la terre espagnole. On peut déjà deviner un port important car nous croisons beaucoup de cargos. À 20h30, on amarre Emma au ponton visiteurs, et après une douche bien venue, on part dans la vieille ville. L'ambiance y est bien chaleureuse et on dégustera du poulpe, spécialité locale, présenté retourné dans une coupe de champagne débordante de tentacules.    
             
       
             
    Suite à ce délicieux repas et, de retour au bateau, nous sommes interpellés par des Français qui connaissent notre histoire sans nous avoir jamais vu, et qui ont presque le même parcours que nous, sur un Océanis 37, avec lesquels nous passerons deux jours agréables. Mais ils sont partis ce matin pour Camariñas, et, nous nous retrouverons ou aux Îles Cies, ou a Lisbonne, ou au pire aux Canaries.    
             

 

     
             
   

En ce moment, nous voulons filer vers le Sud, pour avoir plus de soleil et de chaleur. Rendez-vous dans deux ou trois jours pour la suite. À bientôt !

   
             
    © Carnets de route - 2001. Valérie VdP, le 22/09/2003. Tous droits réservés.