Océan bleu, océan vert... À un mois du départ, Rémy (28 ans) et Alexandre (26 ans) racontent la quintescence du projet Atlanticanopée. Cette première interview dévoile leur passion, leurs rêves... et leurs doutes.

 

Carnets de route : Le départ est donc prévu dans un mois...

Alexandre : On est donc dans les préparatifs ! Au début, le départ était prévu au 1er octobre. On reporte aujourd'hui de quinze jours. On savait qu'on avait une marge de sécurité de quinze jours, pour le pire des cas. Aujourd'hui, on grignotte sur nos réserves de temps.

Carnets de route : Pourquoi aviez-vous prévu une sécurité de temps ?

Rémy : Pour les préparatifs en tant que tels. Le bricolage sur le bateau. Mais aussi les éléments externes au bricolage. La fabrication du régulateur d'allure. Sans compter la paperasse administrative...

Alexandre : Il existe aussi une fenêtre météo, un peu comme quand Ariane, la fusée, doit décoller. Cette fenêtre est variable. Tout notre parcours est prévu avec le vent et les courants marins, les alizés, le gulf stream... Tous ces éléments ont un certain cycle, correspondant à des dates précises ; et on doit se greffer sur ce cycle de la meilleure façon possible car ils vont nous accompagner pendant tout le voyage. Si on part trop tard, on rate le cycle. Et en plus, au moment du départ, on a besoin d'une fenêtre météo favorable pendant plusieurs jours afin de faire un départ proprement car, passer le golfe de Gascogne est peut-être une des parties les plus risquées.

Carnets de route : Quels risques représente le golfe de Gascogne ?

Rémy : Il faut espérer que le golfe de Gascogne soit l'endroit le plus embêtant et qu'en même temps, tout s'y passe bien !

Alexandre : De grandes courses ont été faites avec du matériel plus élaboré que le nôtre, avec une meilleure organisation que la nôtre. Les gars partaient tenter des aventures bien plus extraordinaires que la nôtre, et surement plus loin, et ils se sont retrouvés plantés dans le golfe de Gascogne.

Rémy : Le golfe de Gascogne est un tombeau parce que, à un moment, la fosse océanique de 4000 à 5000 mètres de profondeur remonte très franchement entre 1800 et 1200 mètres de profondeur. Et ça, c'est très brusque, beaucoup trop brusque ! La bande continentale qui se situe à deux ou trois jours de nos ports constitue une frontière qui, une fois passée, laisse une zone calme et une mer clémente. C'est cette remontée brusque qui crée un clapot très désagréable, voire horrible, pour les bateaux et les équipages. Donc par petit temps, ça va... par gros temps, c'est l'horreur. D'ailleurs, souvent par gros temps, l'état de la mer devient plus dangereux que l'état de l'air. Je dirais que la plupart des casses de bateaux viennent par la mer. Et tout se détruit. C'est-à-dire les parties vitales du bateau : le safran, la quille, la coque... La vague fatale qui retourne...

Carnets de route : Est-ce le moment du voyage qui vous inquiète le plus, compte tenu de la résistance du bateau, de la vôtre ?

Rémy : On sait qu'à cet endroit on risque d'avoir de des difficultés vis à vis desquelles on sait maintenant qu'on ne sera pas assez grands, assez mûrs et assez expérimentés pour y faire face correctement. Subirerions-nous la même chose plus tard dans le voyage que nous nous sentirions beaucoup mieux ! En espérant que le bateau soit aussi bien qu'au départ... Qu'il ne se désagrège pas au cours du trajet.

Alexandre : Il y a aussi un autre facteur. Au début du projet, on était quatre à partir, là, on n'est plus que deux. D'autres personnes sont intéressées pour nous rejoindre, mais plus tard.

Rémy : Certains sont intéressés pour nous accompagner sur d'autres étapes. Pour la traversée proprement dite du Cap Vert à la Guyane. Les zones les plus agréables on va dire !

Carnets de route : Est-ce un réel handicap de vous retrouver à deux ?

Alexandre : C'est moins facile. C'est moins confort. Au niveau budgétaire, c'est plus lourd.

Carnets de route : Comment envisagez-vous la prise de quarts par exemple ?

Rémy : Y'en a un qui dort, pendant qu'il y en a un qui travaille !

Alexandre : Le régulateur d'allure est notre troisième homme.

Rémy : Oui, sans lui, je pense qu'on ne partira pas à deux. Le régulateur d'allure est le troisième homme qui barre 24 heures sur 24 avec celui qui est de quart à la navigation. C'est une sécurité énorme... Sauf en cas de gros temps.

Alexandre : Le régulateur d'allure est un pilote automatique qui fonctionne de façon purement mécanique grâce à l'énergie du vent. C'est une pale aérienne qui correspond, grâce à un axe, à une pale aquatique. Il suffit de régler le bateau, son cap, ses voiles et de positionner la pale aérienne du régulateur d'allure dans l'air. Et après, roule ma poule ! Le barreur, d'habitude, est coincé dans le cockpit, il a le nez sur le compas, sur les réglages de voilure, sur l'horizon, sur le tangon... Du coup, grâce au régulateur d'allure, il il devient autonome alors qu'il a besoin en temps normal d'une autre homme pour faire la navigation, lui donner à manger...

Carnets de route : Donc, un golfe de Gascogne connu pour être une région infernale qu'il faut passer à un moment particulier de l'année, des moyennes établies en fonction de cyles climatiques. Vous avez évalué vos chances de réussite ?

Alexandre : Du fait des changements climatiques d'aujourd'hui, c'est le bazard total, on ne peut pas se fier a priori à des cycles annuels stables comme autrefois. On vérifiera aussi sur place si les cartes disent vrai en fait ! Au niveau météo, sur des périodes courtes, on a les idées claires. Mais les pires tempêtes se forment vite. Pareil pour les cyclones. On aura les données météo au fur et à mesure qu'il faudra bien suivre et bien interpréter surtout. Le seul moyen d'anticiper, c'est l'interprétation. Être au courant de ce qui se passe. Une part de calcul et une part d'instinct aussi.

Carnets de route : Vous avez donc déterminé votre itinéraire en fonction de ces conditions météo ?

Rémy : Effectivement mais pas seulement. Il y a aussi les envies de chacun d'aller dans tel ou tel endroit, les raccords en Guyane. Les vieux rêves... Mais on n'invente rien.

Alexandre : C'est un peu la traversée classique, avec nos petits extras à nous, mais c'est classique.

Rémy : Donc un départ en octobre de France, de Bretagne, avec une dizaine de jours pour arriver à Madère. Petite escale où l'on ne restera pas dix ans, sauf si on a des problèmes avec le bateau. Puis quatre jours pour arriver aux Canaries, c'est juste à côté. En partant des Canaries, faudra bien compter une semaine à dix jours de navigation pour arriver au Cap Vert. Ce sont des temps moyens. Grande escale au Cap Vert. Et là, on va commencer à être en retard parce qu'on est tout le temps en retard ! L'inconénient avec le bateau, c'est qu'on a du mal à rattraper le retard, sauf en faisant moins d'escales ou des escales plus courtes, ce qui est difficile compte tenu de notre autonomie. Donc arrivée début novembre au Cap Vert et départ dans le courant du mois de novembre. D'ici là, on aura déjà plein d'incertitudes qui auront changé les dates, plein d'éléments nouveaux vont nous avoir retardé évidemment.

Carnets de route : À ce moment-là du voyage, vous saurez si, vraisemblablement, vous poursuivez...

Alexandre : Même un peu avant ! À partir des Canaries, on atteind un peu une espèce de point de non retour car c'est dur de remonter par rapport à la météo. Contre les courants, contre les vents, on avance en sens inverse. Ça devient presque plus rentable de continuer. Jusqu'à Madère, ça va. Ça permet de bifurquer éventuellement vers la Méditerrannée... C'est vrai qu'aujourd'hui, on n'est pas complètement prêt, il y a plein de choses à faire encore. Mais en même temps, ça n'empêche pas d'essayer, de partir quand même et de voir en chemin, de se réaviser au bout de quelque temps...

Carnets de route : Et vous serez lucides sur la décision à prendre...

Alexandre : Ben espérons ! (rires)

Rémy : On aura eu une bonne approche déjà !

Alexandre : Comme en alpinisme. Plein de gens périssent sur les derniers mètres parce que c'est trop dur de faire demi-tour. Un sentiment comme ça qui est un peu casse-coup. Donc faut faire attention à ça (rires). Quand l'envie dépasse la raison... Bon, on se connait bien Rémy et moi, du coup, le fait de se faire chacun l'avocat du diable permet de relativiser les situations et de prendre un peu de recul. Ce qui est difficile sur un bateau, en milieu confiné, avec des rythmes spéciaux. Le temps a une toute autre dimension en bateau. Ça va être dur d'avoir du recul.

Rémy : Et une escale, c'est pratique pour prendre du recul. Et puis, un lien vers l'extérieur, vers la Terre...

 

 


© carnets de route - 2001

 

" L'océan et les forêts jouent un rôle primordial. Nettoyer et réguler. Partant de cette constatation et sans aucune prétention scientifique, nous avons décidé de partir à la découverte de ces milieux en tant que simples citoyens curieux. Nous espérons démontrer qu'ils peuvent devenir un espace d'évasion pour tous, qu'ils appartiennent comme nous à la Terre et qu'il ne tient qu'à nous de les préserver et de les utiliser intelligemment.

Dans notre interprétation de développement durable, nous voulons valoriser leurs fonctions indispensables à notre planète. En pratique, ce périple servira à créer des supports informatifs complémentaires dans le but de faire partager notre expérience et notre vécu avec le grand public, générer des rencontres et encourager les initiatives individuelles ".

Rémy & Alexandre

 

 


Emma, le Rush de 9,55 mètres, à quai en Bretagne.
© Carnets de route - 2001.

 

 


Rémy à bord d'Emma. © Carnets de route - 2001.


© Carnets de route - 2001
     

 

Carnets de route : Oui... Donc, arrivée au Cap Vert...

Rémy : On arrive donc au Cap Vert, départ fin novembre ; quinze jours à trois semaines de traversée, c'est la transat' proprement dite, la traversée de l'océan Atlantique. Et on arrive en Guyane. On ne sait pas encore si on va dans un grand port pour se ravitailler, avoir du confort, ou si l'on attaque directement la remontée du fleuve Maroni pour arriver au cœur de la forêt guyanaise, le but de la transat'. Le Maroni se situe à la frontière avec le Surinam et remonte jusqu'à Saint-laurent du Maroni. Donc on va là-bas... Et beaucoup de choses vont dépendre d'autres choses là-bas...

Alexandre : Cette remontée du fleuve, c'est notre part d'originalité à nous ! On y a des amis qui y vivent. Et puis, il y a comme un défi d'emmener ce bateau avec une quille, qui a un tirant d'eau d'1,70 mètre. Donc on ne peut pas s'engouffrer dans des eaux peu profondes. Le but du jeu est d'arriver à remonter le fleuve, pour arriver après dans les bras de rivières, pour entrer jusqu'au cœur de la forêt.

Rémy : Dans la verdure ! Ce serait génial ! C'est dur, c'est risqué, c'est un fleuve et ce terrain-là, la forêt tropicale, ce sont des données méconnues.

Carnets de route : Pourquoi méconnues ?

Alexandre : Des phénomènes aléatoires créent la part de risques dans ce type de navigation. Il y a les bancs de sable qui ne sont pas cartographiés, ou alors ils le sont, mais ils évoluent au fil du temps, et donc ça bouge, des espèces de collines sous l'eau, qui bougent. C'est comme un labyrinthe. Faut faire du repérage à marée basse. Faut jouer avec les marées, jouer sur la nature des fonds, faut se renseigner auprès des gens sur place, essayer d'avoir des contacts avec les piroguiers. Ça, c'est pour arriver à Saint-Laurent du Maroni. Après, il y a les bras de rivières. Donc là, il faut vraiment évaluer à marée basse, en passant avec l'annexe. Faut faire sa propre carte. Il y a en plus les branches qui tombent, les arbres et les troncs qui sont sous l'eau.

Carnets de route : Vous prévoyiez de remonter sur combien de kilomètres ?

Alexandre : Je crois que Saint-laurent du Maroni se trouve à 50 kilomètres de la mer. Mais déjà, l'approche des côtes guyanaises n'est pas évidente. Avec ces phénomènes de bancs de sable dans un fleuve qui déverse tous ses arbres, sa boue, son sable, ça crée des bancs déjà à l'entrée du fleuve. Il y a encore un autre phénomène : le mascaret, une vague créée par la marée et qui remonte dans le fleuve. Ça charrie des troncs d'arbres. Faut faire très attention. Après, on entre en forêt avec le bateau, et là encore, les arbres peuvent freiner la progression car ils se rejoignent au-dessus du fleuve.

Carnets de route : Est-ce que l'espace laissé par les arbres permettra au bateau de passer ?

Alexandre : Ben là, faudrait un homme en haut du mat avec une tronçonneuse (silence puis petit rire léger).

Carnets de route : À l'aller comme au retour ?

Alexandre : À l'aller a priori. Après il peut y avoir un tronc qui tombe au milieu de l'eau et qui bouche le passage.

Rémy : Ou sur le bateau... tranquille quoi ! (soupirs !).

Alexandre : Il risque d'y avoir des tronc à couper sous l'eau avec la machette...

Carnets de route : D'accord... Donc vous parvenez à conduire le bateau au cœur de la forêt. Et une fois là-bas ? Combien de temps comptez-vous y rester ? Et pour y faire quoi ?

Alexandre : Le but du jeu est l'exploration. Explorer la canopée, la strate haute de la forêt. Cette limite entre les arbres et le ciel, la cime des arbres. On y découvre un autre monde quand on grimpe là-haut. C'est un peu comme quand on descend sous l'eau ! C'est un autre monde, avec d'autres règles, un déplacement en trois dimensions... À trente mètres du sol, on trouve des crabes qui vivent dans de la vase sur une branche morte. Il existe aussi des animaux qui ont appris à maîtriser la chute. Ils ne volent pas mais savent se laisser tomber pour glisser sur l'air et atteindre un autre arbre. Il y a des plantes qui poussent là-haut, qui sèment, qui balancent leurs racines d'en haut, et qui se servent des autres arbres comme pilier. Toute la vie là-haut n'a pas de sol en fait, ça fluctue à différents niveaux. Ce que je trouve chic là-dedans, c'est qu'il existe une partie du monde qu'il reste à découvrir. Tous les jours, on peut observer un insecte jamais vu ; il y a des plantes... Sans avoir une approche scientifique poussée, c'est déjà délirant, il y a de quoi...

Rémy : S'émerveiller !

Alexandre : Au fur et à mesure de nos découvertes et de notre connaissance plus poussée du milieu, on apprend. Et le but du jeu est de transmettre le plus possible. C'est aussi d'encourager les gens à vivre avec l'environnement, dedans et avec. Faire partager le respect qu'on a pour ce lieu, l'affection qu'on a pour tout cet environnement. Essayer de faire quelque chose de cet endroit-là, d'y trouver des intérêts durables, des intérêts qui ne sont pas d'exploiter le milieu puis de se barrer après. La grande question morale est de ne pas abîmer ce milieu une fois qu'il a été découvert... Ne pas arriver avec son système pré-établi, mais s'adapter. Voir comment on peut s'y adapter et adapter le milieu aussi à nos besoins. Et lui laisser la chance d'évoluer aussi...

Carnets de route : Bien... Donc un mois et demi dans la forêt guyanaise à explorer, contempler l'océan vert de la canopée...

Rémy : Et après on remonte jusqu'au Vénézuela, les Petites Antilles : d'abord Trinidad et Tobago, puis La Martinique, La Guadeloupe, Sainte Lucie, Sainte Maxime, les îles anglaise... Et on entamera le retour vers le mois d'avril par les Bermudes et les Açores. Faudra bien compter dix jours de navigation pour les Bermudes, puis quinze jours des Bermudes aux Açores et encore quinze jours pour rejoindre la Bretagne.

Carnets de route : Vous saurez éviter les endroits dangereux du triangle des Bermudes ? C'est tangible cette histoire de triangle ?

Rémy : C'est un peu le même phénomène que dans le golfe de Gascogne. Il y a des fonds un peu hasardeux qui font un clapot très désagréable. Et un endroit relié aussi à une activité volcanique hyper dense. Si on arrive au moment des éruptions, c'est l'eau acide qui bouffe la coque, les gaz...

Alexandre : Ah ouais ? (rire léger).

Rémy : Un volcan quoi ! Mais on saura d'ici là prendre les infos qui nous manquent aujourd'hui pour pouvoir se débrouiller. On aura le temps dans les Antilles de se renseigner.

Carnets de route : Alors, pour conclure, même si on pourrait encore parler pendant des heures, qu'est-ce qui vous donne le sourire quand vous pensez à votre projet ?

Alexandre : Partir. Le premier grand bonheur que j'attends, c'est celui d'être parti. On est parti ! Ça y est, on est parti ! Après, si ça se fait pas, il y aura peut-être un petit regret, mais je sais que ce ne sera pas une décision prise à moitié. J'aurais un regret si on n'essaye pas de partir. Si on part, c'est beau, sinon, on verra, on a de quoi rebondir.

Rémy : La déception de ne pas partir va être en une seconde submergée par le plaisir de prendre un an de plus pour préparer ce projet. D'un coup, on nous annonce qu'on a un an de plus et je me dis : ah ! Avec un an de plus, qu'est-ce que je pourrais le faire bien ! Alors que là, j'ai plus le sentiment de me former à le faire... Alors, oui, le bonheur que ça pourrait être de partir, c'est quelque chose auquel je pense en permanence en fait. J'essaye d'imaginer. Et heureusement, la nature fait en sorte que c'est jamais aussi beau que la réalité.

Alexandre : Ce qui est génial en bateau, c'est que t'as plein de temps pour penser, te poser des questions. Alors qu'ici, le fonctionnement citadin, t'es constamment sollicité, t'as pas de temps pour toi, tout ton temps est pour les choses, et les gens, les administrations, le travail, gagner sa vie. Tandis que sur le bateau, t'as le temps de prendre un gros coup de recul sur tout ça, sur les années passées, sur tout ce que tu veux en faire. Il y a aussi beaucoup d'amour pour les proches qui nait. J'ai appris à beaucoup aimer ma famille en étant loin. Ça m'a surpris. Comme un coup de relance, un réchauffement de cœur. Il y a un sentiment qui nait de leur apporter beaucoup de bonheur... Et se rendre compte de la valeur. Dans la rue, t'es constamment recadré dans ton mode de pensées, contamment en réaction. Sur le bateau, tu te retrouves en action, mais tu dépends des éléments, tu fluctues avec eux, tu files au vent. Quand t'es à la barre, le regard posé à l'horizon, tu penses à tout ce qui pourrait s'y trouver, une espèce de sérénité. Se poser la question de savoir quoi faire de sa vie... Si on arrive à rester en contact grâce à Internet pendant la traversée, ça risque d'apporter un grand renouveau dans nos réflexions...

Rémy : Que de doutes ! Que de doutes ! Que de doutes ! Et il y en aura moins dans une semaine ! Et dans quinze jours ! Et à un moment, faudra qu'il n'y en ait plus du tout !

Prochaine interview : courant octobre 2002...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Vue sur la canopée guyannaise © carnets de route - 2001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   
© Carnets de route - 2001. Valérie VdP, le 09/09/2002. Tous droits réservés.